Relance du débat sur les déserts médicaux après la mort d'un bébé dans le Lot.
Une mère a accouché sur l'autoroute A 20 alors qu'elle tentait avec son compagnon de rejoindre la maternité de Brive, à plus d'une heure de son domicile de Figeac dans le Lot. La maternité de cette petite ville a été fermée en 2009. Martin Malvy, le président du conseil régional Midi-Pyrénées demande l'ouverture d'une enquête.
François Hollande a demandé une enquête administrative après la mort d'un nouveau-né sur le chemin de la maternité de Brive, en Corrèze, la nuit dernière. Ses parents vivaient à cent kilomètres de là. Une affaire qui suscite des réactions de responsables politiques et de professionnels de la santé.
"Aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes d'un service d'urgences" a déclaré le président de la République en rappelant l'engagement pris pendant la campagne présidentielle.
Dans un communiqué, le Parti communiste français a affirmé que ce "drame terrible" était le "résultat de choix politiques graves.
Fermer les services de proximité, les maternités amène à des situations inacceptables. Il y a urgence que le changement se traduise par l'arrêt immédiat des fermetures d'activité, des restructurations de services et d'établissement."
Le député Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République estime que "l'Etat a failli dans sa mission de service public: nos territoires ruraux sont victimes d'un abandon criminel de la part des pouvoirs publics depuis 10 ans.
Ainsi entre 2001 et 2010 un cinquième des maternités ont fermé en France alors que notre pays a la chance de connaître un taux de natalité élevé". Et il annonce le dépôt d'une "proposition de loi pour le droit opposable aux services publics.
Chaque Français doit avoir les mêmes droits quel que soit son lieu de résidence."
Jean Marty, le président du syndicat national des gynécologues obstétriciens Syngof a déploré ce samedi "la dégradation globale de
la périnatalité : "Le drame de ce couple qui s'est retrouvé dans un isolement total est une conséquence de la politique de démobilisation et de concentration des moyens autour des capitales régionales."
La Coordination nationale pour la défense des hôpitaux et des maternités de proximité exige un moratoire sur les fermetures de maternités:Son président Michel Antony assure que "les deux tiers des maternités ont fermé depuis 20 ans, et aujourd'hui les regroupements sont néfastes de part l'éloignement et les difficultés d'accès. Le gouvernement connaît les difficultés et pourtant avance à pas feutrés et reste extrêmement frileux sur le problème de l'arrêt des restructurations".
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