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lundi 18 février 2013

Le Mediator: la suite

Nous en avions parlé en cours alors voici la suite des mises en cause judiciaires.



Au total, trois nouvelles mises en examen viennent d'intervenir dans l'affaire du Mediator. Elles concernent deux anciens cadres de l'Agence nationale de sécurité du médicament, Jean-Michel Alexandre et Eric Abadie. Et une ancienne salariée de Servier. Ces mises en examen ont été décidées les 12 et 14 février dans le cadre du volet "tromperie et prise illégale d'intérêt" du dossier.

L'onde de choc provoquée par l'enquête sur le Mediator continue : après les mises en examen de Jacques Servier et de plusieurs dirigeants de sociétés, pour "tromperie aggravée et escroquerie", voire pour "homicides et blessures involontaires", c'est au tour de l'Agence nationale de sécurité du médicament d'être touchée. Deux anciens salariés ont été, selon nos informations, mis en examen ces derniers jours.

Le premier, Jean-Michel Alexandre est professeur de pharmacologie. Il a été l'un des hommes les plus influents en matière de médicament en France de 1980 à 2000. Il a notamment été le président de la commission d'autorisation de mise sur le marché de 1993 à 2000. Il a été mis en examen le 12 février pour participation illégale d'un fonctionnaire dans une entreprise précédemment contrôlée.

Le second Eric Abadie est diabétologue. Il a été recruté par Jean Michel Alexandre au sein de l'agence en 1994. Il a été mis en examen le 14 février pour prise illégale d'intérêt.

Enfin une troisième personne a également été mise en examen. Il s'agit de Marlène May Gamier. Cette ancienne salariée de Servier est, selon le Figaro du 25 janvier dernier, à l'origine de la création d'une société en Allemagne. Une société baptisé CRIS, en partie financée par le laboratoire et qui aurait servi d'entreprise écran entre Servier et Jean-Michel Alexandre.

Présenté comme antidiabétique mais prescrit comme coupe-faim, le Mediator pourrait avoir fait de 500 à 2.000 morts de 1976 à 2009, selon des rapports officiels. Une refonte du système de surveillance des médicaments a été décidée dans la foulée de ce scandale.

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