Présentée un temps comme la panacée pour arrêter de fumer, la cigarette électronique soulève aujourd'hui les soupçons : est-elle dangereuse pour la santé ? Marisol Touraine a commandé une enquête à ses services.
Présence de produits toxiques, concentration en nicotine susceptible d'induire une dépendance : l'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé, lorsqu'elle s'était penchée sur le cas des cigarettes électroniques, en mai 2011, ne s'était pas montrée particulièrement tendre dans ses conclusions. Jusqu'alors, ce substitut semblait pourtant inoffensif...
Dans le doute, Marisol Touraine a annoncé mardi avoir "commandé une enquête" au ministère de la Santé sur ce produit "qui s'est beaucoup répandu", qui est aujourd'hui "consommé par des centaines de milliers de Français", ce qui oblige à "faire preuve de prudence". "J'ai demandé à mes services de me dire très précisément de quel type de produit il s'agit", a déclaré la ministre sur France Info. "Est-ce qu'on peut considérer qu'il s'agit d'un produit de grande consommation ? Est-ce que c'est un dispositif médical ? Quelles sont les caractéristiques de ce produit ?".
L'usage de la cigarette électronique s'est beaucoup développé depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics comme une alternative à la cigarette classique, dont elle reproduit l'apparence et les sensations. Elle est composée d'une batterie, d'un microprocesseur, d'un pulvérisateur et d'une cartouche destinée à être vaporisée et comprenant un liquide pouvant contenir de la nicotine ou des substances aromatiques à base d'additifs alimentaires ou d'arômes artificiels.
Lors de l'aspiration, le liquide, mélangé à l'air inspiré, est diffusé sous forme de vapeur, qui reproduit la fumée d'une cigarette, et est inhalée par l'utilisateur. Les utilisateurs seraient un demi-million en France, d'après les fabricants.
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